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Trois thèmes clés pour l’investissement au deuxième semestre

Charles Poulin|Mis à jour le 01 août 2024

Trois thèmes clés pour l’investissement au deuxième semestre

Placements Mackenzie a récemment dévoilé ses propres prévisions pour le deuxième semestre. Il en ressort trois tendances clés que voici. (Photo: 123RF)

IL ÉTAIT UNE FOIS… VOS FINANCES, la rubrique où ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’argent… ou presque!


L’été est idéal pour prendre une pause, remettre les compteurs à zéro, et regarder quelles seront les tendances d’investissement pour la deuxième moitié d’année.

Placements Mackenzie a récemment dévoilé ses prévisions pour le deuxième semestre. Il en ressort trois tendances clés que voici.

Obligations: ne passez pas tout droit

La Banque du Canada a peut-être diminué son taux directeur de 50 points de base en l’espace de sept semaines, au grand soulagement de bien des propriétaires de maison, mais le marché obligataire devrait conserver sa force d’ici la fin de l’année.

Les rendements obligataires se sont ajustés à la hausse en 2024, inversant une partie de la baisse amorcée en octobre 2023, indique Placements Mackenzie dans son rapport. Cette réaction est due à la réduction des attentes de baisses des taux d’intérêt initialement prévues au début de l’année.

Les marchés des titres de créance des sociétés ont fait preuve de résilience, une conséquence directe de données fondamentales solides du côté des entreprises et d’une demande soutenue du côté des investisseurs.

Placements Mackenzie estime que les rendements réels des obligations de sociétés de grande qualité présentent des occasions attrayantes. La firme souligne également que davantage d’options de titres de créance durables deviennent disponibles à mesure que le besoin de financement de la transition énergétique augmente, doublé à un appétit de plus en plus grand des investisseurs pour des solutions de revenu fixe durables.

«Il faut regarder au Canada bien sûr, mais aussi aux États-Unis, estime Hadiza Djataou, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille de l’équipe des placements à revenu fixe chez Placements Mackenzie. Pour l’instant, vous n’avez seulement que deux baisses des taux qui sont prises en compte par le marché américain. Il pourrait y en avoir un peu plus. Le marché du travail commence à ralentir. Ce sont des éléments qui vous disent d’investir dans les obligations aux États-Unis.»

Elle suggère également d’observer le marché européen. La Banque centrale européenne a déjà baissé les taux une fois et va très certainement baisser les taux une ou deux fois, «typiquement le point du cycle où vous souhaitez détenir des obligations d’État qui vous permettent de capturer quelque part l’appréciation du capital potentiellement», soumet-elle.

«Ça va continuer d’être attrayant le reste de l’année, ajoute Hadiza Djataou. Il sera intéressant d’avoir une combinaison d’exposition à la dette gouvernementale et à la dette d’entreprises privées de haute qualité, mais aussi considérer le haut rendement. Donc, quand vous regardez le haut rendement ou les prêts à effet de levier, vous pouvez capturer quelque part du rendement autour de 8,5 à 9% en restant dans la qualité.»

Un œil sur la transition énergétique…

La transition énergétique continue d’offrir des occasions dans toutes les catégories d’actifs et tous les secteurs de l’économie, rappelle Placements Mackenzie dans son rapport mi-annuel.

Plusieurs facteurs positifs contribuent à cette opinion. La croissance économique mondiale, la rareté des ressources et les changements climatiques stimulent les investissements dans les énergies plus propres. Des opportunités se présentent également dans les technologies d’efficacité, le transport, l’eau, l’agriculture et les infrastructures durables.

«La révolution de l’intelligence artificielle (IA) est quelque chose qui va consommer énormément d’énergie, présente Hadiza Djataou. Les recherches génératives d’intelligence artificielle consomment près de dix fois plus d’énergie que les méthodes de recherche traditionnelles. Nous étions déjà dans un environnement où on avait un écart de disponibilité d’énergie. Nous aurons pour les prochaines années à venir un fossé qui se creuse et qui sera beaucoup plus large. Cela crée des opportunités pour financer ce secteur et obtenir des rendements intéressants.»

… et l’autre sur l’IA

Parlant de l’IA, les investisseurs avertis auraient intérêt à garder un œil sur les développements de cette technologie.

Le marché reconnaît en ce moment le potentiel transformatif de l’IA. Plusieurs investisseurs investissent déjà dans les géants de la technologie prospères (Microsoft, Google, Nvidia, etc.) accessibles via le marché boursier.

Toutefois, rappelle Placements Mackenzie, l’occasion de tirer parti de l’IA va au-delà des plus grands joueurs et devrait s’étendre au matériel, aux services et aux industries qui utiliseront l’IA dans leur parcours.

Attention, prévient toutefois la firme. Il faudra miser sur le bon cheval.

«L’IA est l’une des occasions de croissance les plus extraordinaires de notre génération, mais les investisseurs doivent évaluer les occasions avec soin et élaborer des stratégies efficaces pour tirer parti de son potentiel de croissance, affirme Lesley Marks, cheffe des placements, Actions, de Placements Mackenzie. L’histoire nous a montré que les technologies perturbatrices peuvent souvent faire des gagnants et des perdants.»