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Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

AFP et La Presse Canadienne|Publié hier à 8h17

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture jeudi

(AP Photo)

REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont prudentes jeudi, sur fond d’inquiétudes concernant la montée des tensions au Moyen-Orient et d’interrogations sur la santé de l’économie américaine, avant la publication de plusieurs indicateurs.

Les indices boursiers à 8h00

En milieu de journée en Europe, le DAX allemand perdait 0,7% et le CAC 40 français 0,8%, pendant que le FTSE 100 britannique prenait 0,2%.

À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles glissaient de 0,4%.

En Asie, le Nikkei 225 a bondi de 2% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai demeure fermée pour un congé et le Hang Seng a reculé de 1,5% à Hong Kong. La bourse de Séoul était aussi fermée. Le Sensex indien a cédé 2,1%.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 56 cents US à 70,64 $US le baril.

Le dollar canadien s’échangeait mercredi à 74,12 cents US contre 74,05 cents US mardi.

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Contexte

«Le risque géopolitique est plus que jamais là», ont résumé les économistes de Natixis.

L’escalade militaire entre Israël d’une part, l’Iran et le Hezbollah d’autre part, fait redouter que la situation au Moyen-Orient ne devienne incontrôlable, un an après l’attaque du 7 octobre 2023 menée par le Hamas, allié du Hezbollah, sur le sol israélien, qui a déclenché les attaques d’Israël et la guerre dans la bande de Gaza.

Dans ce contexte, «la principale préoccupation est l’augmentation potentielle des prix du pétrole» et son effet inflationniste et récessionniste sur les économies, a expliqué Stephen Innes, analyste pour SPI Asset Management.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre progressait de 2,22%, à 75,54 $US. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre gagnait 2,42%, à 71,80 $US.

Cette semaine, les investisseurs scrutent également l’état du marché du travail aux États-Unis pour évaluer l’ampleur du ralentissement actuel de la croissance dans la première économie mondiale. Ces données sont déterminantes pour évaluer le rythme des futures baisses de taux que doit mener la Réserve fédérale américaine (Fed) afin de stimuler l’activité.

L’enquête ADP/Stanford Lab aux États-Unis a déjà révélé mercredi que 143 000 emplois avaient été créés dans le secteur privé américain en septembre, un chiffre plus élevé que le consensus des analystes.

«La publication de ces statistiques meilleures qu’attendu laisse entendre que la Fed pourrait baisser ses taux de seulement 0,25 point plutôt que 0,50 point lors de sa prochaine réunion», ce qui pourrait décevoir les marchés, estime John Plassard, spécialiste en investissements pour Mirabeau.

Le principal indicateur sur le chômage aux États-Unis pour le mois de septembre, publié vendredi, sera à ce titre particulièrement scruté. Jeudi, les marchés seront également attentifs à la publication de l’indice ISM des services et des demandes initiales d’allocation chômage. 

Dans ce contexte sur le marché obligataire, l’emprunt américain à dix ans s’établissait à 3,80%, contre 3,78% la veille en clôture. Sur deux ans, il atteint 3,66%, contre 3,64%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,97%, dopée par un décrochage du yen après des propos du gouverneur de la banque centrale japonaise, Kazuo Ueda, qui a souligné que son institution soutiendrait l’économie «par le biais de conditions monétaires accommodantes».

Conséquence : la monnaie japonaise est moins demandée, car les investisseurs anticipent que les taux ne grimperont pas autant qu’attendu. Le yen perdait 0,33% à 146,95 $US.

La Bourse de Hong Kong a elle lourdement trébuché, cédant 1,47% en clôture, les investisseurs engrangeant leurs bénéfices après avoir gagné plus de 20% en quelques séances de fortes hausses à la suite des mesures de relance annoncées la semaine dernière en Chine.

L’automobile recule

Les entreprises automobiles, dépendantes du marché chinois, reculaient, dans le sillage de la chute de Hong Kong, à l’image des constructeurs allemands Mercedes (-1,69%), BMW (-1,34%) et Volkswagen (-1,55%).

En France, Renault (-1,64%) et Stellantis (-4,17%) faisaient grise mine. À la Bourse de Stockholm, Volvo perdait 3,67%.

La Française des jeux dévisse

Le titre de l’opérateur de jeux perdait près de 8% à la Bourse de Paris, à la suite d’informations du journal économique Les Échos faisant état d’un projet potentiel du gouvernement français pour taxer plus fortement les jeux d’argent et de hasard, via des prélèvements sociaux plus importants.

Or et bitcoin baissent

Après plusieurs jours de hausse, l’or reculait de 0,50% à 2 645,16 euros l’once.

Le bitcoin perdait 0,13% à 60 824,86 $US.