Les Québécois mènent au niveau de leur confiance financière : un rapport d’IG Wealth Management
IG GESTION DE PATRIMOINE|Mis à jour le 12 juin 2024Sans surprise, la confiance des Canadiens est en baisse par rapport à l’an dernier, indique la cinquième édition de l’Indice de confiance financière IG Gestion de patrimoine. La volatilité des marchés, les pressions inflationnistes, la hausse des taux d’intérêt et les risques accrus d’une récession en 2023 alimentent en effet les inquiétudes et minent ainsi grandement la confiance des Canadiens à l’égard de l’économie.
« Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, il ne faut pas s’étonner de constater que la confiance des gens soit fortement ébranlée », commente Carl Thibeault, vice-président principal, Services financiers, chez IG Gestion de patrimoine.
En un an, l’indice a baissé de six points à 51, ce qui représente une baisse de 11 % par rapport à 2021. Au Québec, la chute a été moindre l’indice est passé de 59 à 55 seulement.
Préoccupation chez les 34-55 ans
Parmi tous les groupes d’âge, la confiance des 34 à 55 ans (appelée la « génération sandwich ») sont ceux dont la confiance a chuté le plus cette année, avec un indice de 43, en baisse de 17 % par rapport à 2021. Encore là, les Québécois se montrent plus optimistes avec une baisse moins prononcée de 54 à 49.
« Ces résultats reflètent les préoccupations de cette génération envers la hausse des taux hypothécaires et les répercussions de la volatilité des marchés sur leur épargne-retraite », explique Carl Thibeault. « L’accès à la propriété est devenu un lointain espoir pour les jeunes qui ont d’abord eu à composer avec la flambée des prix immobiliers ces dernières années, puis maintenant avec des taux hypothécaires beaucoup plus élevés. Pour les gens dans la cinquantaine, cette hausse des taux augmente leurs coûts hypothécaires et vient du même coup gruger une partie de leurs avoirs accumulés en prévision de la retraite », précise-t-il.
Pendant que la Banque du Canada s’attaque à l’inflation, en ayant relevé les taux d’intérêt à six reprises depuis le mois de mars, les jeunes Canadiens voient en effet leur rêve de devenir propriétaire de plus en plus leur échapper. À preuve : plus d’un tiers (36 %) des personnes âgées de 18 à 34 ans ont indiqué qu’elles allaient reporter leurs objectifs d’acquérir une propriété. Cependant, ce chiffre n’est que de 25 % au Québec.
La valeur ajoutée des conseils professionnels
Si la confiance financière globale des Canadiens s’est atténuée, en raison principalement de la situation économique, il en va autrement de leur propre situation personnelle. Ils se sentent en effet généralement confiants à l’égard de leurs finances, alors que les résultats obtenus dans les catégories Perspective financière personnelle (54 en 2022 / Québec : 55), Planification et littératie (56 / Québec : 62) et Situation financière courante (52 / Québec : 55), sont comparables à ceux de 2021.
« Il semble que les gens se sentent mieux outillés qu’avant pour faire face à des situations économiques plus difficiles, ce qui leur permet de rester plus optimistes quant à leur situation financière personnelle », déclare Carl Thibeault.
L’étude révèle d’ailleurs que la confiance financière globale des Canadiens qui font appel à un conseiller financier ou une conseillère financière est nettement plus élevée (59) que celle des personnes qui ne le font pas (48). Au Québec, ce ratio est de 62 versus 51. D’où l’importance du rôle à valeur
ajoutée que les conseils professionnels et la planification financière peuvent jouer en période d’incertitude économique.
« En travaillant de concert avec des conseillers financiers pour élaborer des plans financiers individualisés à leurs besoins, les Canadiens peuvent se sentent davantage informés sur leurs finances et plus confiants face aux périodes de turbulence économique », fait valoir Carl Thibeault.