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Le PLQ veut une enquête de la VG sur l’attribution de blocs d’énergie aux entreprises

La Presse Canadienne|Mis à jour le 02 octobre 2024

Le PLQ veut une enquête de la VG sur l’attribution de blocs d’énergie aux entreprises

La vérificatrice générale Guylaine Leclerc (Photo: La Presse Canadienne)

Québec — Craignant de «l’arbitraire», l’opposition officielle réclame une enquête de la vérificatrice générale sur l’attribution des blocs d’énergie aux entreprises par le gouvernement caquiste. 

Une lettre a été transmise à la vérificatrice générale Guylaine Leclerc à cet effet mercredi. 

L’opposition libérale reproche au ministère de l’Énergie d’être muet sur le système de pointage qui permet de refuser ou d’accepter une demande.

Le PLQ redoute que le gouvernement accepte ou refuse de façon discrétionnaire des blocs d’approvisionnement, dans un contexte actuel de pénurie d’électricité pour les industries qui veulent accroître leurs activités ou décarboner leurs procédés.

«Les critères sont flous, les associations d’entrepreneurs le disent», a déclaré le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, en point de presse mercredi midi. 

«Une fois qu’on se fait dire non, on ne sait même pas pourquoi on s’est fait dire non. Pour moi, ça, c’est de l’arbitraire. Alerte! Vérificatrice générale du Québec.»

Les entreprises doivent connaître les critères pour savoir sur quoi elles sont évaluées et comment elles peuvent se qualifier», a plaidé le député libéral Mosnef Derraji, au côté de son chef. 

«La ministre (de l’Énergie, Christine Fréchette) a dit que les entreprises pouvaient soumettre un dossier de nouveau et qu’on allait analyser leurs demandes. Mais sur quelles bases elles doivent soumettre de nouveau leur candidature, sur quelles bases elles peuvent recevoir ces mégawatts?»

Le débat sur l’attribution des blocs d’énergie s’inscrit notamment dans le cadre de la controverse Northvolt, ce projet de méga-usine de batteries en Montérégie.

Un bloc de 354 mégawatts d’énergie a été réservé pour la compagnie suédoise, mais le projet a du retard et pourrait ne pas voir le jour avant au moins 2028, alors que d’autres entreprises déjà établies cognent à la porte du gouvernement pour réclamer de l’approvisionnement électrique supplémentaire. 

La vérificatrice générale accuse réception des demandes d’enquête des partis, mais jamais elle n’indique dit si oui ou non elle va entreprendre une enquête. À la présentation de chacun de ses rapports, elle fait alors état des enquêtes qu’elle est en train de mener.

Par Patrice Bergeron