L’Association des employeurs maritimes a appelé le syndicat à reprendre les négociations dans le cadre d’un «processus volontaire de médiation−arbitrage». (Photo: La Presse Canadienne)
VANCOUVER — Les membres de l’opposition à l’Assemblée législative de la Colombie−Britannique ont ajouté leurs voix aux groupes d’affaires et aux politiciens exigeant des mesures pour mettre fin à une grève qui dure depuis une semaine dans plus de 30 ports de la côte ouest.
Un communiqué publié vendredi par Greg Kyllo et Ben Stewart, de BC United, affirme que le premier ministre néo−démocrate David Eby doit demander au gouvernement fédéral d’intervenir à l’égard de l’arrêt de travail dans les négociations entre l’International Longshore and Warehouse Union Canada et l’organisation qui représente les employeurs portuaires.
«Alors que les premiers ministres d’autres provinces ont exprimé leurs inquiétudes, le premier ministre David Eby et le ministre néo−démocrate du Travail Harry Bains sont restés silencieux tandis que les effets de la grève continuent de s’intensifier», a déclaré M. Kyllo dans le communiqué.
La grève de milliers de travailleurs est entrée dans son septième jour, vendredi, et aucune résolution ne semble à portée de main à court terme.
L’Association des employeurs maritimes de la Colombie−Britannique, qui représente les responsables des ports, a publié une déclaration jeudi indiquant qu’elle avait été informée de licenciements dans des industries connexes en raison de l’action syndicale et que la grève avait potentiellement perturbé 4,6 milliards $ de fret.
Le Conseil des industries forestières de la Colombie−Britannique appelait également à une intervention fédérale si les débardeurs et les employeurs portuaires n’en arrivaient pas à une résolution rapide.
L’économiste en chef de l’organisation, Kurt Niquidet, a déclaré que certaines entreprises forestières envisageaient des expéditions par train ou par camion pour acheminer leur bois vers les États−Unis, mais que ce n’était pas une option pour les entreprises qui avaient besoin d’accéder aux marchés asiatiques.
Le président de l’International Longshore and Warehouse Union Canada, qui représente environ 7400 travailleurs en grève, a déclaré jeudi lors d’un rassemblement de solidarité que l’Association des employeurs maritimes de la Colombie−Britannique s’était retirée de la table à trois reprises.
Rob Ashton a dit à la foule que les employeurs attendaient que le gouvernement fédéral fasse son «sale boulot au lieu de traiter les travailleurs avec respect» en négociant.
L’Association des employeurs maritimes a appelé le syndicat à reprendre les négociations dans le cadre d’un «processus volontaire de médiation−arbitrage».
Les débardeurs membres de ce syndicat ont débrayé le jour de la fête du Canada, pour soutenir les demandes d’amélioration des salaires et des dispositions contre la sous−traitance et l’automatisation, mais les négociations ont stagné lundi sur des questions d’entretien.
Le ministre fédéral du Travail, Seamus O’Regan, exhorte les deux parties à recourir à des médiateurs et à reprendre les pourparlers, tandis que des responsables de l’Alberta et de la Saskatchewan tiennent le même discours que les membres de BC United, du Conseil des industries forestières et d’autres groupes exigeant une législation fédérale pour mettre fin à la grève.