Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l’ouverture vendredi
AFP et La Presse Canadienne|Publié à 8h59Les fonds négociés en Bourse vous permettent de diversifier votre portefeuille avec un seul titre. (Photo: 123RF)
REVUE DES MARCHÉS. Les Bourses mondiales sont dans l’expectative vendredi, inquiètes de la montée des tensions au Moyen-Orient et dans l’attente de la publication de chiffres sur l’emploi américain en septembre.
Les indices boursiers à 7h45
En milieu de journée en Europe, le DAX allemand ajoutait 0,1%, le FTSE 100 britannique 0,3% et le CAC 40 français 0,5%.
À New York, avant l’ouverture des marchés, l’indice élargi S&P 500 et la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles étaient stables.
En Asie, le Nikkei 225 a ajouté 0,2% à Tokyo. Sur le continent chinois, la bourse de Shanghai demeure fermée pour un congé et le Hang Seng a bondi de 2,8% à Hong Kong. L’indice australien S&P/ASX 200 a perdu 0,7% et le Kospi a grimpé de 0,3% à Séoul.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole avançait de 62 cents US à 74,33 $US le baril.
Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait jeudi à 73,86 cents US contre 74,12 cents US mercredi.
Contexte
Les marchés sont «marqués par les informations selon lesquelles Israël envisagerait de frapper les installations pétrolières de l’Iran et que Joe Biden pourrait laisser faire», selon Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.
Les cours du pétrole ont décollé de plus de 5% jeudi après les propos de Joe Biden évoquant des «discussions» en cours sur d’éventuelles frappes israéliennes contre les infrastructures pétrolières iraniennes, après l’attaque de missiles lancée mardi par l’Iran sur le territoire israélien.
Vendredi, les prix sont toujours en hausse. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s’échange autour de 78,65 $US (+1,32% sur un jour). Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en novembre, est en hausse de 1,35%, à 74,71 $US.
Outre les enjeux géopolitiques, les yeux des investisseurs sont rivés sur le très attendu rapport gouvernemental sur les créations d’emplois aux États-Unis en septembre dans le pays, secteurs privé et public confondus, qui doit être dévoilé en matinée.
«Maintenant que l’inflation est sous contrôle outre-Atlantique, la Fed est concentrée sur le ralentissement du marché de l’emploi», explique Christopher Dembik, conseiller en investissement chez Pictet AM.
Les investisseurs scrutent depuis plusieurs semaines les données sur l’état du marché du travail aux États-Unis pour évaluer l’ampleur du ralentissement actuel de la croissance dans la première économie mondiale.
Ces indicateurs sont déterminants pour évaluer le rythme et l’ampleur des futures baisses de taux que doit mener la Réserve fédérale américaine (Fed) dans les prochains mois afin de stimuler l’activité.
Avant cette publication déterminante, les prêteurs sont donc attentistes : l’emprunt américain atteint 3,85%, contre 3,84% la veille en clôture. Le taux à deux ans s’élève à 3,72%, contre 3,71%.
Les marchés accueillent en revanche avec soulagement la fin de la grève des débardeurs aux États-Unis annoncée jeudi soir, après un accord entre syndicats et employeurs. Le blocage des ports aux États-Unis menaçait de provoquer pénuries et hausses de prix à un mois de l’élection présidentielle.
Les transporteurs maritimes dévissent
Les compagnies européennes de transports maritimes chutent en Europe, l’arrêt de la grève des débardeurs américains ayant douché leurs espoirs que les compagnies du vieux continent n’en profitent pour grappiller des parts de marchés.
Le Danois Maersk (-6,37%), le Suisse Kuehne + Nagel (-1,61%) et l’Allemand Hapag-Lloyd (-12,30%) reculent fortement sur leurs indices respectifs.
Bonnes actions pour DSV
Le fournisseur de services logistiques danois DSV (+6,84%) a annoncé vendredi avoir émis «avec succès» pour 5 milliards d’euros de nouvelles actions. Le groupe a indiqué dans son communiqué que «le produit de l’offre sera utilisé pour financer en partie l’acquisition prévue de Schenker auprès de Deutsche Bahn». Le rachat de Schenker a été annoncé mi-septembre pour 14,3 milliards d’euros.
Springer Nature peinture
Le leader mondial de l’édition de recherche Springer Nature a fait son entrée vendredi en Bourse, en hausse, une des rares opérations boursières de l’année sur la place de Francfort malgré un marché porteur. À la mi-séance, l’action affiche 24,47 euros, nettement au-dessus du prix d’introduction fixé à 22,50 euros, qui valorisait le groupe à près de 4,5 milliards d’euros.
Le dollar stable
Le dollar américain est stable vendredi avant la publication de l’emploi.
le billet vert est autour de son équilibre, à -0,01% à 1,102 9 euros.
La livre britannique s’apprécie en revanche (+0,35% à 1,317 0 dollars) après de nouvelles remarques du chef économiste de la Banque centrale britannituqe Huw Pill, pointant un «besoin de prudence» dans l’assouplissement de ses taux.
Le bitcoin gagne 0,78% à 61 252 $US.