L’action Ubisoft bondit de près de 30% sur un potentiel rachat par Tencent et la famille Guillemot
AFP|Publié à 11h38(Photo: Pascal GUYOT / AFP)
L’action de l’éditeur de jeux vidéo français Ubisoft a bondi de près de 30% à la Bourse de Paris vendredi après la publication d’informations de presse évoquant un potentiel rachat par le géant chinois de la tech Tencent et la famille Guillemot, fondatrice et actionnaire principal du groupe.
Selon l’agence financière Bloomberg, Tencent et la famille Guillemot explorent plusieurs options, dont un rachat et une sortie d’Ubisoft de la Bourse.
Contacté par l’AFP, Ubisoft n’a pas souhaité commenter et Tencent n’avait pas répondu dans l’immédiat.
Tencent détient près de 10% du capital d’Ubisoft, tandis que la famille Guillemot en possède autour de 15% et le Crédit Agricole près de 12%.
Le cours de Bourse d’Ubisoft avait lourdement chuté depuis le début de l’année, alors que le géant français des jeux vidéo accumule les déconvenues.
«La performance de notre deuxième trimestre n’a pas été à la hauteur de nos attentes», avait déclaré son PDG Yves Guillemot fin septembre, après de premières ventes «plus faibles que prévu» de sa dernière superproduction, «Star Wars Outlaws», forçant l’entreprise à revoir en baisse ses objectifs financiers.
Il avait également annoncé le report au 14 février 2025 de la sortie d’«Assassin’s Creed Shadows», prochain jeu de sa série phare, pour permettre à ses équipes de peaufiner le titre, sur lequel Ubisoft mise pour se relancer.
L’entreprise est également sous la pression d’une partie de ses actionnaires. Début septembre, le fonds d’investissement slovaque AJ Investments, qui possède moins de 1% des parts d’Ubisoft, a publié une lettre ouverte où il exprime sa «profonde insatisfaction» à l’égard de la gestion de la famille Guillemot, l’appelant à laisser l’opportunité à Ubisoft de se faire racheter.
AJ Investments affirme avoir réuni le soutien de 10% des actionnaires de l’entreprise et avoir obtenu un entretien avec la direction le 1er octobre.
«Nous reconnaissons la nécessité d’une plus grande efficacité tout en satisfaisant des joueurs exigeants», avait affirmé fin septembre Yves Guillemot, en annonçant une revue en interne pour atteindre «un modèle plus performant» pour les actionnaires.
Plusieurs syndicats ont appelé à une grève le 15 octobre dans les studios français d’Ubisoft pour protester contre un retour en présentiel qu’ils estiment «forcé».