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Le titre de la compagnie aérienne américaine à bas coûts Spirit Airlines s’est effondré à Wall Street vendredi, après la parution d’informations de presse indiquant qu’elle étudie «un éventuel dépôt de bilan».
L’action chutait de 25,8% vers 11h40, à 1,64 dollar US.
Ce plongeon a été provoqué par une information du Wall Street Journal publiée jeudi, selon laquelle Spirit Airlines est «en discussion avec les créanciers sur les conditions d’un éventuel dépôt de bilan» après son rachat avorté par sa concurrente JetBlue Airways.
Plus précisément, le groupe basé à Fort Lauderdale, en Floride, «discute d’un éventuel accord de restructuration» au titre du chapitre 11, la loi américaine sur les faillites, écrit le journal.
En mars dernier, la compagnie JetBlue avait annoncé qu’elle renonçait à acquérir Spirit Airlines, quelques semaines après une décision de justice défavorable, le ministère américain de la Justice ayant obtenu d’un juge fédéral qu’il bloque l’opération.
En avril, Spirit Airlines avait annoncé décaler de cinq ans la livraison d’Airbus 320Neo qu’elle devait recevoir d’ici fin 2026, ce qui lui permettrait d’améliorer ses liquidités d’environ 350 millions de dollars US sur les deux prochaines années.
Parallèlement à la dégringolade de l’action de Spirit Airlines vendredi à la Bourse de New York, le cours du titre de JetBlue (JBLU) s’envolait de 16,20%, de même que celui d’une autre compagnie à bas prix, Frontier Airlines (ULCC, +19,34%).
En 2022, Frontier avait elle-même tenté de fusionner avec Spirit, une opération à 2,9 milliards de dollars US (G$US), avant que JetBlue ne prenne la main et ne fasse une offre supérieure, à 3,6G$US, finalement remontée à 3,8G$US.
L’union de JetBlue et Spirit aurait formé le cinquième acteur du transport aérien aux États-Unis.
Le juge fédéral saisi du dossier avait estimé que ce rapprochement risquait d’entraîner «des prix en moyenne plus élevés pour les clients».
Spirit reste sur onze trimestres consécutifs de pertes.
Outre la décision de décaler des livraisons d’appareils, le groupe de Dania Beach (Floride) a pris plusieurs mesures d’économie, notamment le gel des embauches de pilotes et personnels de bord, ainsi que le recours au chômage technique.